Correspondence #4387
A L'ARMÉE
Quartier général, Paris, 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799)
Soldats, le décret extraordinaire du Conseil des Anciens est conforme aux articles 102 et 103 de l'acte constitutionnel. Il m'a remis le commandement de la ville et de l'armée.
Je l'ai accepté pour seconder les mesures qu'il va prendre, et qui sont tout entières en faveur du peuple.
La République est mal gouvernée depuis deux ans. Vous avez espéré que mon retour mettrait un terme à tant de maux; vous l'avez célébré avec une union qui m'impose des obligations que je remplis; vous rem-plirez les vôtres, et vous seconderez votre général avec l'énergie, la fer-meté et la confiance que j'ai toujours vues en vous.
La liberté, la victoire et la paix replaceront la République française au rang qu'elle occupait en Europe, et que l'ineptie ou la trahison a pu seule lui faire perdre. Vive la Republique!
BONAPARTE